Géraldine FERSING nous raconte son expérience sur Smiile


Pour cette semaine, Smiile a posé ses valises et son micro entre l'étang de Berre et La Camargue, pour rencontrer Géraldine FERSING, une voisine Istréenne toujours optimiste.



Smiile : Comment l’aventure Smiile a commencé ?

Géraldine : Je recherchais un site d’entraide et j’ai vu une publicité Facebook qui parlait de Smiile, enfin à l’époque c’était encore Mon P’ti Voisinage, j’ai cliqué et je vous ai découvert !

Smiile : Pourquoi recherchiez-vous un site d’entraide ? 

Géraldine : Tout part d’une récolte de raisin dans mon jardin. J’en avais beaucoup trop pour moi, et je me disais que ce serait idiot de jeter ces fruits ou qu’ils dépérissent sur le pied de vigne. Alors pourquoi pas en faire profiter mes voisins !

Smiile : D’où vous vient cette idée de partager ?

Géraldine : J’ai travaillé pendant quelques années dans un grand magasin d’électroménager, cette profusion de biens, le renouvellement incessant des produits, le « toujours plus » de chiffres, de ventes m’a donné le vertige et je me suis demandé si cela avait un sens et où nous mènerait notre manière de fonctionner, je vous avoue que je ne comprends pas pourquoi nous gaspillons autant.

Smiile : Et pour vous, quelles étaient les alternatives ? 

Géraldine : Je me suis souvenu qu’avant, du temps de nos grands parents, on prêtait d'avantage, il y avait plus de coup de main. Aujourd’hui tout le monde se fatigue à avoir un maximum de choses, alors qu’il est plus économe et convivial de partager. Je ne sais pas pourquoi, mais on a oublié ou négligé ce qui fonctionnait très bien avant.

Smiile : Comment se sont déroulés vos premiers pas sur Smiile ?

Géraldine : Très facilement ! L’inscription est simple et rapide. J’ai vu qu’une voisine cherchait quelqu’un pour un peu de marche, alors je l’ai accompagné, une dame a essayé de réparer mes bottes, j’ai aussi organisé un achat groupé et mon ami a prêté quelques outils. J’ai tout de suite adhéré et adoré, en fait Smiile m’a fait penser au film « Qu’est-ce qu’on attend » (bande annonce ici)….

Smiile : C’est à dire ?

Géraldine : Les solutions sont là ! Sous nos yeux ! Elles sont simples, il suffit d’essayer, d’oser changer notre manière de fonctionner.


Smiile : Et vous pensez qu’il est facile de changer ?

Géraldine : Oui, tout le monde peut changer si l’on s’en donne les moyens et Smiile est là pour nous aider dans ce sens. Il faut que les gens s’ouvrent, lèvent leurs barrières. Après je sais que le partage n’est pas systématique, mais bon, c’est de la faute de personne, on nous a éduqué à avoir et non à partager. Donc changer, oui c’est facile, mais ça demande de la patience et un peu de ténacité.

Smiile : Vous avez parlé de Smiile autour de vous ?

Géraldine : Et comment ! Quand j’ai vu que dans mon quartier il y avait peu d’inscrits, j’ai demandé les kits de communication pour être ambassadrice. J’ai distribué dans les boites à lettre des prospectus pour dire aux voisins que Smiile était arrivé dans le coin, j’en ai parlé à l’école, aux élus, j’en ai parlé autour de moi le plus possible. Les retours étaient globalement positifs. Après comme je l’ai dit avant, il y a des habitudes à changer pour les gens et ça c’est le plus long, mais j’y crois, je pense qu’à un moment donné cela semblera évident pour tout le monde de partager. J’ai parlé à tellement de personnes de vous, que La Provence m’a interviewé et même une journaliste brésilienne !

Smiile : Quel succès ! Pour finir, quels sont vos projets ? 

Géraldine : Encore plus m’investir, je fais aussi parti de l’association Alternatiba, je parle à mes commerçants de Smiile, et puis c’est aussi transmettre les attitudes responsables, ça commence en famille avec mes enfants, aussi comme je n’en peux plus du gaspillage alimentaire, j’aimerai bien organiser une sorte de grande cueillette de fruits ou légumes chez les gens du quartier pour qu’on puisse se les partager ensuite. Tout le monde ouvre ses jardins, on fait notre récolte, cela éviterait que pleins de fruits et légumes soient perdus. Et puis pourquoi pas mettre en place la fête des voisins ?!? Sinon à titre personnel, décrocher mon BAPAAT (diplôme d’animation) !


Tous nos vœux de réussite alors !!! :=)