Les recycleries : lieux de vie et d’économies

Dans un contexte économique parfois compliqué, il est toujours bienvenu pour les français de recourir à des moyens leur permettant de réaliser quelques économies.

Constituant aujourd’hui une solide alternative pour remédier à l’atteinte de certaines limites, que ce soit au niveau du budget d’un ménage ou des ressources fossiles disponibles, la recyclerie est un terme générique pour désigner un centre qui récupère, valorise et/ou répare, en vue de la revente au grand public, des produits d’occasion ou des produits usagés (ayant le statut de déchets). 


Dans ces lieux les objets sont contrôlés, nettoyés ou réparés afin de retrouver leur statut de produits. Qu’ils souhaitent dépenser moins ou consommer autrement, en 2012, 98% des français déclaraient avoir pratiqué le réemploi. Les bénéfices de cette pratique sont multiples. D’un point de vue environnemental, cela évite d’utiliser 12 millions de tonnes de matières premières vierges, économise le rejet de CO2 de 11,7 millions d’habitants et 3% de la consommation d’eau nette française, en 2011, 825 000 tonnes de déchets ont été évitées.

Économiquement ce secteur représente un chiffre d’affaire annuel de 1250 millions d’euros et 4200 emplois équivalent temps plein. Lancé en 2004, le Plan National de Prévention des déchets de manière volontaire est en passe d’atteindre son objectif puisqu’en 2012 sur 9.3 millions de tonnes de biens arrivant en fin de vie, 940 000 tonnes sont réemployées ou réutilisées. Il est toujours satisfaisant d’atteindre un objectif, toutefois cette donnée indique l’immense potentiel de l’économie circulaire. Dans notre travail, les médias ou dans une simple conversation, nous entendons que nous évoluons dans un marché, une économie, un monde saturé, or s’il est bien un secteur d’activité prometteur c’est celui du réemploi ! 

Alors quelles sont les pistes pour y parvenir ? Les fabricants sont des acteurs essentiels, les produits conçus doivent être modulables et réparables, et que les pièces qui constituent le bien soient réutilisables (pas de réparation sans réparabilité !). Ensuite, les distributeurs doivent favoriser la commercialisation d’objets réparables ou de produits d’occasion et mettre à disposition des collectes séparées d’objets facilitant leur réutilisation. Les pouvoirs publics doivent aussi favoriser l’économie circulaire par des avantages fiscaux concernant le foncier (ce sont des activités qui nécessite une grande surface), une TVA inférieure pour les biens de seconde main, un « coût du travail » avantageux (un coût moins élevé des réparations serait incitatif pour près des deux tiers des français) et pourquoi pas l’établissement d’une classification des biens en fonction de leur obsolescence programmée. Enfin, il est crucial que le consommateur passe de la prise de conscience au changement vers une consommation responsable. Puisque 80 des français considèrent le réemploi comme un mode de consommation d’avenir, il ne tient qu’à nous de prendre conscience des intérêts économiques et environnementaux qu’il promet et ainsi changer notre façon de consommer.