Témoignage : une collectivité raconte son partenariat avec Mon P’ti Voisinage




L’équipe du blog est partie à la rencontre d’Anne-Sophie Sebillotte, conseillère municipale de Chavenay, une des villes à avoir identifié Mon P’ti Voisinage comme l’outil participatif idéal pour faciliter le lien social et l’entraide entre voisins.

• Comment avez-vous connu Mon P’ti Voisinage ?

Par le bouche à oreilles, c’est une élue qui m’en a parlé. 
La démarche solidaire m’a beaucoup plu donc je m’y suis d’abord intéressée à titre personnel, en tant que « voisine » mais également à titre professionnel, en tant que collectivité car je suis actuellement déléguée à la vie économique et à l’emploi depuis mars 2014 à la mairie de Chavenay.




• Comment l’idée vous est-elle venue de collaborer avec Mon P’ti Voisinage?

De par mes missions d’élue, je suis persuadée que l’économie collaborative s’avère être une voie majeure pour ce qui concerne la vie économique de demain.
C’est cette économie de demain, couplée au rôle facilitateur de la municipalité, qui nous permettront d’atteindre ce que l’on vise pour notre commune : des échanges, de la cohésion, du partage.

Le choix de Mon P’ti Voisinage est donc apparu comme une évidence. J’ai toujours eu cette volonté de rassembler les citoyens et de favoriser l’entraide. L’élément déclencheur a sans doute été la campagne électorale 2014, qui m’a motivée à m’appuyer sur la plus grande de nos richesses : nos habitants et les liens sociaux qui les unissent.

Mon P’ti Voisinage répond à mes attentes car ce réseau d’échange s’avère être à la fois une belle réponse aux problématiques de notre société - l’individualisme notamment – et un outil précieux de lutte contre l’exclusion.

Le p’ti mot de la rédaction : on rappelle que selon une étude du Credoc, 8/10 français estiment que le "vivre ensemble" est fragilisé dans notre société. Rétablir le lien social est donc au cœur des préoccupations des collectivités.



• Quel a été votre challenge lors du déploiement de cet outil participatif dans votre ville ?

Le challenge principal est de réussir à convaincre les plus sceptiques et c’est aussi là qu’intervient notre rôle de médiateur en tant que municipalité.
Il y a un réel besoin exprimé par les habitants mais il faut du temps avant qu’ils adoptent certains réflexes car ils ont besoin d’exemples concrets, de preuves avant de se lancer.
Puis c’est aussi le sort de ce qui a un caractère nouveau, l’outil numérique proposé par Mon P’ti Voisinage chamboule les habitudes (et c’est tant mieux) ! 

• Quel sont les retours des habitants ?

Concrètement, ceux qui l’utilisent sont contents, l’argument de proximité est très apprécié. L’objectif est de parvenir à une fréquentation régulière et riche en échanges sur le long terme.
Aujourd’hui, les petites communes disposent de peu de moyens donc pour opérer un déploiement, ça demande davantage d’énergie et de temps. Et face à cela, l’intercommunalité est un levier qui pourrait s’avérer être un véritable tremplin et insuffler une dynamique sociale. On y travaille.


• Remarquez-vous un changement, plus de convivialité, de lien social ?

Oui, il y a un impact naissant sur les habitants, ils sont heureux de pouvoir se rendre des services et la demande se fait de plus en plus sentir.
En tant que collectivité, on est aussi là pour donner des conseils, orienter les citoyens et savoir identifier leurs besoins.
Il ne faut pas oublier non plus que chaque commune a son identité et ses propres caractéristiques et que les arguments ne sont pas les mêmes.
Je pense que l’idéal pour co-construire ensemble, c’est l’alliance d’une municipalité à l’écoute et convaincue, de citoyens motivés et d’un outil numérique permettant de lier davantage les habitants, les associations, les commerces de proximité et la municipalité.


• Que pensez vous des fonctionnalités ?

Elles répondent bien aux besoins ! L’équipe Mon P’ti Voisinage est agile et à l’écoute : nous avons la possibilité d’échanger et de faire bouger les lignes.


• Qu’est-ce que l’on peut vous souhaiter pour la suite ?

Atteindre notre objectif des 200 habitants actifs et avoir encore plus de retombées positives.
C’est délicat d’aller à la rencontre de chaque acteur de proximité alors on compte sur les commerces et les associations pour que la communication soit plus efficace.
Et convaincre ne suffit pas, il faut les accompagner jusque dans le processus d’inscription, ça prend du temps mais on compte bien y arriver ! 




Le p’ti mot de fin de la rédaction : merci à Anne-Sophie Sebillotte pour cette interview ! Retrouvez-nous au salon des Maires Ille-de France qui se tient en ce moment même du 12 au 14 avril ! #mieuxvivreensemble