Amazon jetterait des millions de produits invendus



C’est dans un reportage diffusé sur M6 ce week-end que nous avons appris la terrible nouvelle (pour notre planète). Amazon, la plateforme de vente en ligne (notamment) aurait détruit plus de 3,2 millions de produits invendus en 2018… rien qu’en France !


Ainsi, on apprend que, rien que dans son entrepôt de Chalon-sur-Saône, Amazon aurait jeté près de 300 000 objets neufs en 3 mois. Au total, avec les quatre autres entrepôts établis en France (Montélimar, Orléans, Amiens et Lille), les élus CGT d’Amazon estiment le nombre d’objets jetés en 2018 a 3,2 millions. Contactée par la rédaction de Capital, la direction d’Amazon n’aurait pas souhaité réagir. On peut alors se poser la question du bilan négatif d’Amazon à l’échelle internationale !

Comment la machine Amazon engendre-t-elle de tels gâchis ?

Il faut savoir qu’Amazon vend très peu de produits en propre mais concentre l’essentiel de son activité sur la distribution de produits apportés par des fournisseurs. Elle stocke alors leurs produits dans ses nombreux entrepôts. Le problème, ce sont les invendus. Amazon propose deux options à ses fournisseurs : récupérer la marchandise (mais cela a un coût) ou la détruire. Le hic : les coûts de facturation de stockage imposés aux fournisseurs sont si élevés (1000 euros / m3 après un an selon le Monde) qu’ils en deviennent rédhibitoires pour la plus part des fournisseurs implantés majoritairement en Chine de récupérer leur marchandise. C’est alors, qu’ils demandent à Amazon de détruire cette marchandise tout en permettant au mastodonte de se « laver les mains » de cette décision et décliner toute responsabilité. 

Quelles réactions du côté du gouvernement Français ? 
La secrétaire d’Etat à la Transition écologique Brune Poirson a annoncé qu’elle comptait rendre « responsables » les entreprises utilisant ce type de pratiques. Dans le cadre de la préparation d’une loi sur l’économie circulaire, prévue dans les mois à venir, cette pratique devrait être interdite. Amazon serait alors responsabilisé et soumis à l’interdiction de jeter des « produits encore utilisables » : pour cela, l’entreprise devrait « se débrouiller et trouver des solutions. Dans le cas contraire, nous les sanctionnerons » a commenté Brune Poirson dans un article paru dans le Parisien. Le gouvernement ne devrait pas se contenter de cette mesure mais responsabiliser de manière générale les vendeurs en ligne sur la fin de vie des produits qu’ils proposent : reprise des objets usagés…

Et vous dans tout cela, comment agir ?
Une première mesure citoyenne serait de boycotter ce géant du web qui n’a pas besoin de vous pour gagner des millions et détruire notre planète.

Globalement, nous savons tous que nous devons revoir nos modes de consommation pour consommer moins et mieux (local, qualité, durée de vie, matériaux écologiques). De ce point de vue, les mentalités évoluent petit à petit mais surement.

Smiile est un bon outil pour consommer autrement par le biais de la mutualisation au lieu de l’achat neuf, c’est donc votre allié dans cette démarche : si vous nous lisez, c’est que vous êtes déjà sur la bonne voie ;-)

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Sources :

Le Parisien : article du 13 janvier 2019